Lorsqu’on part en vacances ou en week-end, ou simplement la journée quand on est au travail, la hantise d’être victime d’un cambriolage est toujours présente. C’est légitime, puisqu’il y a chaque année de plus en plus d’infraction de domicile, et on sait que malheureusement, ça n’arrive pas qu’aux autres.
Afin de se protéger et se rassurer un maximum, il existe des caméras de surveillance que l’on nomme caméra IP, qui se connecte à internet et qui nous donne la possibilité de toujours garder un œil sur notre domicile, ou d’être averti en cas d’intrusion.
Pour cela, il faut correctement choisir sa caméra, selon nos besoins et les caractéristiques ou critères que l’on souhaite obtenir. Ethernet ou Wi-Fi, d’intérieur ou d’extérieur, enregistrement des vidéos sur carte SD ou sur le Cloud, les questions sont nombreuses au moment de choisir. Voici donc un petit guide d’achat pour vous permettre de faire le bon choix.
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Caméra d’intérieur ou d’extérieur
C’est évidemment l’une des premières questions à laquelle il faut répondre. Souhaitez-vous installer votre caméra dedans ou dehors ? Généralement, les modèles extérieurs sont un peu plus voyants. La simple vue de la caméra peut dissuader un voleur de passer à l’action.
La caméra d’intérieur est quant à elle souvent plus discrète, le voleur est déjà dedans, il est préférable qu’il ne la remarque pas, car il pourrait alors décider de la détruire. En plus, une caméra trop visible pourrait déranger vos invités qui pourraient avoir l’impression d’être filmés.
En intérieur, la caméra n’est pas fixe, et on peut alors l’utiliser de différente manière. Certains par exemple s’en serve comme d’un babyphone, d’autres encore surveille leurs animaux de compagnie dans le salon.
Enfin, une caméra d’extérieur sera forcément résistante aux intempéries et donc étanche. Elle va devoir résister aussi bien aux grosses chaleurs de l’été qu’au froid glacial de l’hiver, mais également ne pas s’envoler à la moindre bourrasque de vent.
Wi-Fi ou Ethernet
Il existe deux options pour transmettre les images de la caméra à votre réseau domestique : Soit le câble Ethernet, soit le Wi-Fi. Certaines caméras ne proposent que l’un ou l’autre, et d’autres sont plus complètes et offrent les deux systèmes de connexion. Chaque mode de communication à des qualités, mais aussi des défauts.
Le Wi-Fi, une plus grande liberté
La principale force d’une caméra Wi-Fi, c’est qu’elle peut être placée partout très facilement, tant que la zone est couverte par le réseau Wi-Fi, et qu’une prise est à proximité. L’installation sera souvent bien plus simple et rapide.
En revanche, il faudra un très bon réseau, faute de quoi le signal de la caméra risque de s’affaiblir, et alors l’image manquera de fluidité et de précision.
La configuration est souvent un peu plus difficile qu’avec un câble Ethernet, puisqu’il faudra souvent renseigner la clé de chiffrement du réseau Wi-Fi, qui se doit évidemment d’être sécurisé. Enfin, on connaît rarement la norme exacte du Wi-Fi d’une caméra IP. Généralement, les modèles les plus récents proposent les normes « n » ou « ac ». La connexion va forcément s’opérer, mais les performances ne seront pas toujours optimales si votre routeur Wi-Fi ne fonctionne pas avec la même norme.
Dans le cas où vous feriez l’acquisition d’un caméra Wi-Fi, et que vous vous rendiez compte que le réseau n’est pas assez puissant et que la caméra se déconnecte trop souvent, il faudra alors ajouter un répéteur Wi-Fi, à mi-chemin entre votre routeur et la caméra.
Le câble Ethernet, une plus grande fiabilité
En reliant votre caméra directement à votre routeur internet à l’aide d’un câble RJ45, vous gagnez en stabilité du débit et donc en fiabilité. Une liaison filaire de ce type est forcément moins pratique, l’installation est plus compliquée, et on pourra beaucoup moins facilement déplacer la caméra.
En revanche, la caméra sera insensible aux interférences radio ou à toute autre perturbation que peut subir un réseau Wi-Fi. La configuration est elle aussi beaucoup plus simple, puisqu’il suffira de brancher la caméra au routeur pour que celle-ci soit immédiatement identifiée.
Batterie ou câble secteur
Évidemment, une caméra fonctionnant sur batterie est beaucoup plus pratique. Connectée en Wi-Fi, elle fonctionne sans le moindre câble et donc on peut la placer absolument partout dans la maison, la changer de place à notre guise et même l’emporter avec nous si on le souhaite. En revanche, sa batterie est limitée et il faut penser à la recharger lorsqu’elle manque d’énergie.
Si on cherche une caméra pour filmer régulièrement lorsqu’on est en vacances pendant plusieurs semaines, alors une caméra filaire branchée sur secteur sera évidemment la seule à ne pas finir à plat au bout de quelques jours.
Quelle définition de capteur ?
On trouve 3 définitions différentes, à savoir 480p, 720p, et 1080p. Les caméras en 1080p sont évidemment celles qui offrent la meilleure définition, mais elles coûtent souvent très chers et au final pour ce type d’utilisation elles n’apportent rien de mieux que les 720p.
C’est pour ça que les fabricants sont nombreux à se concentrer sur ce type de capteur. Le 480p est en revanche trop grossier, et il ne permet pas de clairement identifier une personne. Le meilleur rapport qualité prix se trouve donc en 720p.
Pour la petite info, il existe désormais des caméras en ultra-HD, soit 2160p, mais uniquement destinées au marché professionnel.
Les caractéristiques techniques de l’optique
On peut sans problème comparer une caméra IP avec un appareil photo ou bien un caméscope. Comme ses deux cousins, la caméra IP possède un capteur optique avec les mêmes caractéristiques. Voici donc les points clé à analyser.
Le champ visuel : Il s’exprime en degré d’angle et désigne la surface que l’objectif va pouvoir filmer. Plus l’angle est important et plus on aura une vision importante de la scène. En moyenne, une caméra IP standard va offrir un champ visuel compris entre 120° et 140°. On trouve cependant des caméras offrant un angle panoramique à 360°, généralement utilisées sur les caméras dômes, que l’on nomme « fisheye ».
L’ouverture d’exposition : On note l’exposition avec un « f/ » suivit d’un chiffre. Cela nous indique l’ouverture du diaphragme et la lumière qui va pouvoir traverser l’objectif. Plus ce nombre est petit, et plus le capteur est capable de capter de la lumière. Ainsi, l’image est mieux exposée. Un petit chiffre nous donne la possibilité d’avoir une bonne image même lorsque la scène manque d’éclairage.
À contrario, si le nombre est plus grand, cela signifie qu’on va avoir une zone de netteté et une profondeur plus grande, mais avec un risque d’avoir une image plus sombre. Pour une caméra IP, on préfère la surexposition à la sous-exposition.
L’autofocus : Selon le type de caméra, il peut-être automatique, se réglant alors tout seul ou bien manuel, et il faudra le régler depuis notre application smartphone.
La vision nocturne : Toutes les caméras IP sont équipées d’une vision nocturne. C’est même parfois comme ça qu’elles sont les plus efficaces. On va apprécier que la caméra passe rapidement d’un mode jour à un mode nuit. Plus la distance de prise d’image est grande est mieux c’est. Entre 6 et 10 m, c’est tout à fait satisfaisant.
Les options
Une caméra IP sera toujours munie de détecteurs de mouvement. Ce sont eux qui vont activer la caméra pour que cette dernière commence à filmer, prenne une photo, ou bien nous envoie un message sur notre smartphone.
Certains capteurs sont trop sensibles, d’autres pas assez. Le mieux est de pouvoir les régler à notre guise, afin qu’ils ne se déclenchent pas inutilement en plein milieu de la nuit ou qu’ils oublient de détecter un intrus qui passe à proximité.
On trouve parfois des micros. Ils peuvent être intéressants, car un voleur peut ne pas se rendre dans la pièce de la caméra, mais faire du bruit à proximité. Il nous sera alors possible d’enregistrer les sons.
L’alarme est évidemment un élément intéressant pour ce type de caméra. On va pouvoir l’activer à distance dans le cas où on aperçoit une personne qui n’est pas invitée dans notre habitation. Le simple son de l’alarme suffit généralement à faire fuir un intrus.
Le micro et le haut-parleur nous permettent de communiquer. C’est utile lorsqu’on utilise la caméra pour surveiller que nos enfants soient bien rentrés et qu’ils font leurs devoirs plutôt que de regarder la TV. De nombreux utilisateurs usent du haut-parleur pour passer quelques messages à leurs animaux de compagnie, afin que ce dernier ne s’ennuie pas trop toute la journée tout seul à la maison.
Un objectif fixe ou motorisé
Tout dépend de comment vous allez utiliser votre caméra IP et surtout où vous allez la placer. La caméra fixe est bien moins chère et elle est souvent largement suffisante, puisqu’on la pose contre un mur et que seuls les 180° en face d’elle sont importants.
La caméra motorisée peut filmer sous tous les angles, et on peut alors suivre un individu qui se déplace d’un point A à un point B, la caméra le fera d’ailleurs généralement toute seule. Ce type de caméra est plutôt bien pour l’extérieur, ou pour être fixée à un plafond. On pourra alors voir tout l’avant de la maison, ou inspecter chaque coin d’une pièce.
L’application smartphone
Elle doit évidemment être intégrée à notre choix, puisque c’est elle qui va permettre de contrôler la caméra. On appréciera qu’elle soit la plus complète possible et qu’elle nous donne la possibilité de prendre des photos facilement, de régler les paramètres des différents détecteurs et surtout qu’elle n’ai pas un trop grand décalage entre la prise d’image et le live.
Il faut pouvoir régler les alertes à notre guise pour ne pas être dérangé sans arrêt mais pour ne pas louper un événement important. Plus l’application est simple à utiliser et intuitive et plus on appréciera son fonctionnement. Bien sûr, il faudra se renseigner sur la compatibilité de l’application avec notre smartphone. Certaines caméras ne fonctionnent que sur Android.
Où enregistrer les vidéos ?
Il y a trois possibilités pour enregistrer et conserver nos vidéos. La première est la carte SD ou micro-SD. Elle est présente dans la caméra, et elle conserve les images. C’est pratique, et c’est plutôt bien si la caméra est difficilement accessible pour un voleur. Dans le cas contraire, l’intrus peut s’emparer de la carte et il n’y a donc plus d’images à visionner.
La seconde possibilité est un NAS ou bien un stockage sur un ordinateur portable. Ils seront éloignés de la caméra, et personne ne peut savoir qu’ils enregistrent. L’espace de stockage est conséquent, et on ne paye aucun abonnement.
Le Cloud de la marque de la caméra peut généralement nous permettre de stocker des vidéos. Parfois, il est nécessaire de prendre un abonnement payant, mais il n’y a alors aucun risque de perdre les images, à moins que le site de la marque en question se fasse pirater ou que l’entreprise dépose le bilan.
Chaque système aura ses qualités et ses défauts, mais je trouve personnellement que le Cloud fait généralement très bien l’affaire. Il y a des offres très avantageuses où on a toujours une semaine de stockage gratuite, et où les vidéos les plus anciennes s’effacent automatiquement. Une semaine est en principe suffisante pour la vidéo-surveillance, et on pourra payer pour avoir un peu de stockage en plus si on part en voyage plus longtemps.